Silence à tous les étages. Hier, la consigne circulait avec fermeté dans les coursives du Paquebot, le siège du Front national à Saint-Cloud. Pas question de laisser filtrer la teneur des discussions du bureau politique réuni pendant la quasi-totalité de la journée, après la décision du tribunal administratif de Marseille évinçant de l'élection régionale en Paca Jean-Marie Le Pen, jugé inéligible pour non-conformité au code électoral. «Ce n'est pas une réunion de crise, minimisait un des membres de cette instance, elle était prévue de longue date.» «Le Pen a, bien entendu, abordé la question de son inéligibilité en Paca», confiait un autre, sans pour autant déflorer la teneur des commentaires officiels que doit livrer aujourd'hui le président du parti d'extrême droite. Le FN s'est seulement fendu d'un communiqué pour annoncer que la nouvelle tête de liste pour ces régionales en Provence serait un autre septuagénaire, l'avocat vauclusien Guy Macary, 74 ans, président du groupe lepéniste au conseil régional. Un pied de nez à un autre frontiste vauclusien, Jacques Bompard, maire d'Orange et conseiller régional, entré en rébellion contre le clan Le Pen et notamment contre l'influence de la fille du chef, Marine. En choisissant ce troisième couteau, le FN montre également, une fois de plus, qu'il n'ambitionne pas de gérer la région.
Victime. Dans la section départementale des Alpes-Maritimes, c'est Jules Luccioni, ancien président du marché d'intérêt national (MIN) de Nice, qui pr