Clermont-Ferrand, envoyé spécial.
A son arrivée à la gare d'Issoire, près de Clermont-Ferrand, Valéry Giscard d'Estaing descend du TER et se heurte à une délégation du PS et de cheminots CGT. «Alors, bientôt la retraite ?», lui lance un manifestant. Giscard encaisse avec un petit sourire coincé. «L'Ex» se lance à grands pas dans les rues de la ville, les mains derrière le dos, couvert d'une parka siglée conseil régional d'Auvergne. Visiblement en bonne forme, VGE ne goûte pas les plaisanteries sur son âge (78 ans) et veut prouver qu'il est assez vert pour conserver la région qu'il préside depuis 1986. Pour éviter l'écueil d'une «campagne ringarde», l'ancien président de la République a même réuni ses troupes, le 20 février, dans une discothèque de la paisible ville d'Issoire. «Je ne veux pas faire une campagne de meetings qui rappelle trop les années 1950 ou 1960», lance-t-il à une trentaine de seniors massés sous une boule à facettes. Il leur propose sans rire de «faire entrer l'Auvergne dans la modernité». En 1998, il avait promis que ce serait la dernière. Pas cette fois.
«Comme un volcan». «Un seigneur ne quitte pas son domaine !», ironise son adversaire socialiste. Pierre-Joël Bonté est convaincu que l'inamovible président sortant brigue le «mandat de trop». Cette fois, malgré son éparpillement sur trois listes (PS, PCF, Verts), la gauche se dit confiante. «Une bonne partie de la campagne va se jouer sur cette question : Giscard, stop ou encore ?», reconnaît un candidat s