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Villes. Saint-Etienne. Economie

Du charbon aux eaux sales

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Ancienne fabrique de boulets de charbon, SNF est aujourd'hui la plus grosse société industrielle du département avec des produits pour la dépollution.
publié le 28 février 2004 à 23h29

Dans le hall d'entrée du siège, les consignes du président, en anglais, accrochées au mur. Par exemple : «Couvrir le marché mondial par des alliances stratégiques.» Ou encore : «Réinvestir le cash flow pour obtenir le plus haut taux de croissance.» Installée à Andrézieux, à une petite dizaine de kilomètres de Saint-Etienne, l'entreprise SNF Floerger mérite le titre, selon son PDG René Pich, 63 ans, de «plus grosse société industrielle du département». C'est à l'étranger néanmoins que l'entreprise réalise la quasi-totalité de son chiffre d'affaires (plus de 90 %). Elle exploite des sites de production, entre autres en Corée du Sud, aux Etats-Unis et en Chine. Et compte des filiales commerciales de la Bulgarie à la Turquie, en passant par le Brésil ou la Thaïlande.

Marché d'avenir. Ce développement, SNF, 650 employés sur le site d'Andrézieux et 700 dans le reste du monde, l'a fondé sur les floculants, «un produit chimique permettant la séparation des matières en suspension dans l'eau», selon Frédéric Poncet, assistant technique en laboratoire. Présent dans les cosmétiques, la fabrication du papier ou l'industrie minière, ce procédé est surtout utilisé dans le traitement des eaux. Un marché d'avenir dont SNF revendique 35 % au niveau mondial.

A l'origine, pourtant, une fabrique de boulets de charbon, ouverte au milieu du XIXe siècle à Saint-Etienne, que le remplacement progressif du charbon par le fuel condamne à disparaître. Dans les années 60, le propriétaire d