Tours envoyé spécial
Samedi soir, dans un restaurant de la banlieue de Tours, François Bayrou va d'une table à l'autre et salue ses têtes de liste aux élections régionales. «Je ne rencontre que des vainqueurs, ici !», rigole le patron de l'UDF. Plus que trois semaines, et l'UDF saura si elle a bien fait de prendre le «risque de l'autonomie» prôné par son leader. En attendant le 21 mars, soirée décisive du premier tour des élections régionales, le moral est au beau fixe. Tous les candidats présents évoquent avec gourmandise leur «score à deux chiffres» qui signerait l'échec de l'UMP comme parti unique de la droite. Et qui ferait de l'UDF la «force politique nouvelle» que François Bayrou appelle de ses voeux depuis la dernière présidentielle. A table, on peste contre les chiraquiens, les sondeurs, les socialistes, bref, tous ceux qui ne croient pas à la renaissance de l'UDF et à la «révolution politique» qui est censée suivre.
«Apparatchiks». Le lendemain, dimanche, l'UDF organise une vaste séance d'automotivation appelée «convention nationale». L'occasion pour le parti centriste ou plutôt «central», comme le rêve Bayrou de présenter les nouvelles têtes de sa campagne et d'offrir une tribune à ses poids lourds. Le député du Loir-et-Cher, Maurice Leroy, est d'abord dépêché pour taper sur l'UMP et moquer ses «listes d'apparatchiks». Il se permet même de «remercier» Jérôme Monod, conseiller de Jacques Chirac, qui aurait poussé l'UDF à l'autonomie par son «intransigeance». Les s