Rennes, correspondance.
Au feu les péages! La bronca suscitée par les élus bretons, particulièrement chatouilleux sur la question a eu raison du projet de nouvelles taxations sur les voies express inscrit dans la loi sur la décentralisation. Et c'est à l'unanimité que les députés ont adopté vendredi un amendement supprimant cette disposition. Les élus socialistes bretons Marylise Lebranchu, Jean Gaubert et Jean-Yves Le Drian avaient déjà fourbi leurs armes, mais le président de la commission des lois, Pascal Clément (UMP), a pris les devants, en ne conservant dans le texte que la possibilité d'instituer des péages sur les autoroutes non concédées et les grands ouvrages d'art.
A trois semaines des régionales, voilà qui enlève une sacrée épine du pied à Josselin de Rohan, candidat UMP à sa succession à la présidence du conseil régional de Bretagne. En novembre, devant le Sénat, il avait déjà tenté, à l'époque sans succès, d'exclure la péninsule armoricaine du projet de loi. Il faut dire qu'avec plusieurs centaines de kilomètres de routes à quatre voies parfaitement gratuites, la Bretagne n'allait pas lâcher si facilement une prérogative garantie par le général de Gaulle en 1969 lors du lancement du plan routier breton.
Pour beaucoup d'élus, de gauche comme de droite, dans une région déjà enclavée et où les transports ferroviaires sont peu développés et les tarifs aériens parmi les plus élevés de l'Hexagone, cette mesure était tout bonnement «inimaginable». «Ici, la gratuité a u