Cet homme a la passion des couilles. Les grosses, s'entend : celles de taureaux, de cochons, que l'on peut voir autour du «ring des bovins». Hier, le président du Front national en a donc vu des belles. Par exemple, celles de Richelieu, spectaculaire taureau «blond d'Aquitaine» (1 689 kilos) : «Oh, quel beau jeune homme !», a admiré Jean-Marie Le Pen, l'oeil rivé sur les superbes animelles qui pendaient presque jusqu'à terre. «Ah, ce jeune homme a une belle répartition !», a-t-il sifflé un peu plus loin, face aux énormes testicules rouge vif d'un cochon monstrueux. Puis, saisi d'un rire irrépressible, Le Pen a eu ce trait que seul l'amour de la gente animale saurait inspirer : «Evidemment, on ne peut pas le mettre dans son lit !» Devant la mine étonnée de l'éleveur, il s'est expliqué, se retenant à grand-peine d'éclater de rire : «J'avais une amie qui avait un petit cochon à la maison. Elle ne voulait pas s'en séparer, et quand il est devenu grand, il continuait d'aller partout dans la maison.» Sacrée histoire, en effet.
«Enculé !» Jean-Marie Le Pen n'était pas venu au Salon de l'agriculture depuis deux ans. Mais, hier, au Parc des expositions de la porte de Versailles, il a rattrapé le temps perdu. Hilare, visiblement ravi de s'épargner une campagne laborieuse en Paca, accompagné de sa fille Marine, tête de liste FN en Ile-de-France, il a effectué un long tour de deux heures. En suscitant des réactions diverses. Quand ils comprennent qui est au milieu de cet essaim de photog