Le Grand-Quevilly (Seine-Maritime), envoyé spécial.
Kouchner, ce sont Fabius et Strauss-Kahn qui en parlent le mieux. En tout cas, leurs proches. «Il n'a jamais montré beaucoup d'atomes crochus pour Fabius», jure un ami du député du Val d'Oise. «Il n'a pas apprécié d'être instrumentalisé par DSK lors de l'émission de Drucker Vivement dimanche», rapporte un lieutenant du député de Seine-Maritime. Des deux présidentiables socialistes déclarés, c'est à qui sera le plus proche de Bernard Kouchner. Même ses faux pas, comme son récent rapport sur Total en Birmanie ou sa présence annoncée, puis annulée à la première réunion de la fondation politique proche de l'UMP, n'entament pas sa cote. L'un des chouchous des Français dans les sondages, personnalité de gauche qui, selon Ipsos, compte le plus fort «potentiel présidentiel», ne s'offusque pas de cette «compétition» autour de sa personne. Il prévient néanmoins qu'il se déterminera «peut-être tout seul, pas seulement en fonction de ses amitiés».
«Modérément» sollicité. Hier, Laurent Fabius a pris un léger avantage sur son concurrent déclaré à la désignation pour 2007. C'est dans son fief du Grand-Quevilly que l'ancien ministre de la Santé de Jospin a effectué son premier déplacement régional. Il en a inscrit quelques-uns à son agenda, dans le Finistère ou en Ile-de-France par exemple. Il reconnaît cependant n'être que «modérément» sollicité. «Les régionales ne sont pas ma spécialité», admet l'ancien représentant de l'ONU au Kosovo. Hie