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Libération

La gauche fait front derrière Frèche

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Le socialiste bien placé face à Blanc, le président UMP, qui ne pourra compter sur le FN.
publié le 2 mars 2004 à 23h32

Montpellier, envoyé spécial.

C'est le socialiste Georges Frèche qui a un point de sciatique, et c'est le sortant UMP Jacques Blanc qui boîte. La région Languedoc-Roussillon marche à l'envers vers les 21 et 28 mars. Le maire PS de Montpellier n'a rien perdu de sa réputation de bulldozer qui écrabouille d'abord les pieds de ses amis, mais sprinte en tête, mieux entouré que jamais par les Verts, la gauche associative et le PCF. Et qui vient de recevoir le soutien de José Bové, le porte-parole de la Confédération paysanne (Libération des 28-29 février). L'homme que vingt-sept ans de mandat municipal auraient dû user apparaît ainsi comme une bonne solution de rechange pour une région en panne politique. L'actuel président Jacques Blanc, que tout semble au contraire envoyer dans le mur, cultive, jusqu'à la caricature, l'image du sortant sûr de sa réélection. Ce faisant, il amuse au moins le FN Alain Jamet, que l'envie de lui passer devant dès le premier tour chatouille. «Frèche, Blanc, Jamet, on connaît le tiercé, dit le Frontiste. Mais on ne connaît pas l'ordre d'arrivée...»

«On s'en fout». Dans l'adversité, Blanc a choisi de tracer droit, sans lever le nez de son sillon. Il est hué par les élèves lors du bicentenaire du lycée Joffre? «Il faut voir à quel point il est acclamé par les jeunes chaque fois qu'il se rend dans un établissement», se félicite son directeur de campagne, Pierre Morel-A-L'Huissier. L'UDF Marc Dufour présente une liste ? Le sortant assure représenter l'union.