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Rien ne va plus pour les finances publiques.

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En 2003, la dette a bondi à 63% du PIB (Maastricht en tolère 60 %) et les déficits atteignent 4,1 % (au lieu de 3%).
publié le 2 mars 2004 à 23h32

C'est la mauvaise nouvelle du printemps : la dette publique française (toutes administrations confondues) a bondi en 2003 à 63 % du PIB, soit plus de 985 milliards d'euros, contre seulement 58,6 % du PIB en 2002. Ce chiffre, révélé hier par l'Insee, traduit une détérioration considérable des finances publiques et marque un mauvais point pour le gouvernement. Selon son tableau de marche, le «programme de stabilité 2005-2007», transmis à Bruxelles fin 2003, la dette publique de la France en 2003 n'aurait dû se situer «qu'à» 61,4 % de la richesse nationale. Pour mémoire, le traité de Maastricht contraint les Etats membres de la zone euro à ne pas laisser leur dette dépasser 60 % du PIB. Toujours selon le programme de stabilité, le niveau de dette affiché cette année est quasiment celui présenté comme un «pic», prévu pour l'année 2005, avant la décrue. Autre mauvaise nouvelle : les déficits publics atteignent 4,1 % du PIB, contre 4 % espérés par le gouvernement, alors que Maastricht retient 3 %.

Limiter la casse. Comment en est-on arrivé là ? L'Insee ne dévoilera les détails des comptes publics que le 9 mars. Dans l'entourage de Francis Mer, on se borne à constater que «la dette n'est que l'accumulation des déficits». Effectivement, après un «trou» des finances publiques de 3,2 % du PIB en 2002, la France a accentué son plongeon en 2003. Le déficit de l'Etat (54 milliards d'euros), comme celui de la Sécurité sociale (11 milliards d'euros) ou encore celui de l'Unedic (4,3 milliard