Commentant hier en conseil des ministres une communication de la ministre déléguée à la Parité et à l'Egalité professionnelle, Nicole Ameline, Jacques Chirac a salué l'accord sur le point d'être conclu par le Medef et quatre organisations syndicales (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC). Le chef de l'Etat en a profité pour demander au gouvernement de prendre «les mesures nécessaires» pour que l'égalité professionnelle soit aussi garantie dans la fonction publique. «La loi de mobilisation pour l'emploi devra tirer les conséquences» de cet accord «par des dispositions précises et ambitieuses», a précisé le président de la République .
Le texte, qui a suscité les seules réserves de Force ouvrière, se veut ambitieux. «L'emploi des femmes est un facteur de dynamisme social et de croissance économique», proclame-t-il dès la première ligne.
Au-delà des principes, l'accord affirme qu'il est «de la responsabilité des partenaires sociaux de garantir la mixité et l'égalité professionnelle au travail». Il passe ensuite en revue les principaux facteurs d'inégalité entre hommes et femmes, qui subsistent en dépit d'une législation égalitaire.
Le diagnostic est sans complaisance : à responsabilités égales, les femmes sont d'abord souvent moins payées. Elles sont également surreprésentées dans certaines filières et sous-représentées dans d'autres, bénéficient moins que les hommes de la formation professionnelle et ont des évolutions de carrière moins valorisantes. Pour y remédier, les partenaires sociaux