Menu
Libération

Besancenot dispense des cours de Grand Soir

Article réservé aux abonnés
En campagne à Paris-X Nanterre, le porte-parole de la LCR a évoqué ses souvenirs d'étudiant révolutionnaire.
publié le 5 mars 2004 à 23h35

La nostalgie, camarade. Olivier Besancenot est revenu, hier, là où il avait fait ses classes de révolutionnaire, à la fin du XXe siècle. De 1992 à 1997, le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a écumé les amphis de l'université Paris-X Nanterre, y a passé une multitude de petites journées à préparer le Grand Soir. C'est là qu'il s'est forgé sa conscience de trotskiste et, accessoirement, a obtenu une licence d'histoire.

«Vieux cons».

Hier, à la mi-journée, il était de retour pour un meeting électoral en compagnie de Jean-Luc Gaillard, «camarade de Lutte ouvrière» et conseiller régional sortant. Mais Nanterre n'est plus ce qu'elle était. Besancenot ne s'y retrouve plus. «C'est fou ce que ça a changé. Il est où, le grand couloir ?», interroge-t-il à la cantonade. «Franchement, c'est un peu bizarre de revenir. Je flippe drôlement. Je ne veux pas jouer les vieux cons, mais les murs n'ont plus la parole. Et lorsque je suis rentré, j'ai eu l'impression d'entrer dans un commissariat (de fait, des vigiles déguisés en CRS rôdent autour de l'amphi, ndlr). Bientôt Sarkozy va débarquer. S'il vient, faites la même chose qu'au Forum des Halles (1), démerdez-vous pour qu'il coure vite ! »

Aujourd'hui, l'étudiant est devenu prof. Deux heures pour faire savoir comment «un mouvement de résistance global aujourd'hui prépare la révolution de demain». Parce que, selon le vieux principe, il faut toujours remettre au lendemain qui chante la révolution qu'on n'a pas pu faire le jo