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Libération

Prise de têtes à l'UMP

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Raffarin nie avoir proposé une direction en duo à Sarkozy.
publié le 5 mars 2004 à 23h35

Désaccord sur un accord. L'un dit qu'il n'existe pas, l'autre jure qu'il en a bien été question. Après avoir confié la semaine dernière qu'une entente se profilait avec Nicolas Sarkozy pour diriger l'UMP en tandem quand Alain Juppé aura passé la main, Jean-Pierre Raffarin enclenche la marche arrière et déclare aujourd'hui, dans un entretien à la République du Centre, que «la présidence de l'UMP n'est pas un objectif» pour lui.

Interrogé sur la durée de son bail à Matignon, il ajoute que son «avenir ne dépend que du choix du président de la République». «Le président de la République fera les choix qu'il trouvera bons, ajoute-t-il, et je les accepterai sans la moindre hésitation.»

Marri d'avoir fâché la Chiraquie avec ses bavardages, il ne cesse de répéter au maire de Bordeaux et au Président, avec lequel il s'est encore entretenu mercredi, qu'il «n'a jamais promis de ticket à Nicolas». «Il reste un bon petit soldat, assure un de ses proches. En aucun cas il n'a l'intention de s'autonomiser par rapport au chef de l'Etat.»

Le même rend Sarkozy responsable de la polémique sur le remplacement de Juppé. «Il fait tout pour faire croire que Raffarin va rouler pour lui. Il cherche à enfoncer un coin entre le Président, le Premier ministre et le patron de l'UMP, mais personne n'est dupe.»

Du côté de Sarkozy, le jeu du chef du gouvernement agace. «Il a beau dire tout ce qu'il veut aujourd'hui, il y avait bien un accord», affirme un des collaborateurs du ministre de l'Intérieur, qui estime