Toulouse, de notre correspondant.
Il y a de bonnes nouvelles moins agréables que d'autres. Pour sa première apparition, la liste Alternative à gauche en Midi-Pyrénées est créditée de 8 % d'intentions de vote dans le dernier sondage BVA-la Dépêche du Midi (1). «C'est bien, non ?» se réjouit d'abord un de ses candidats, Thierry Phalippou. Qui ramène très vite à son menton la main qui fait des moulinets enthousiastes : «Le problème, c'est que nous voulions piquer des voix au PS, et c'est l'extrême gauche qu'on dévalise...»
Moquette.
L'institut BVA donne en effet le socialiste Martin Malvy, à la tête d'une liste d'union PS-PCF-MRG, à la hausse (39 %), et le trotskiste élu en 1998, Lucien Sanchez (LO-LCR), scotché à 3 % sous la moquette. Composée de Verts, d'altermondialistes, de militants du PCF, de syndicalistes et d'anciens du PS, la liste Alternative a pour ambition de recomposer la gauche, «trop sociale-libérale» à son goût. Elle pourrait devoir se contenter de réduire l'extrême gauche.
Le leader alternatif Jean-Pierre Bataille ne se laisse pas démonter : «La campagne ne fait que débuter. Très au fait des choses politiques, l'électorat d'extrême gauche vient naturellement à nous.» Cet ex-porte-parole des comités de lutte de l'après-AZF fait le pari que l'électorat socialiste se précipitera vers sa liste dès lors que, le premier tour se rapprochant, il aura découvert toutes les vertus de son programme.
«Je ne comprends pas d'où sortent ces chiffres, grogne, en revanche, Stéphane B