«Donnez-nous du travail au lieu de nous prendre la tête.» Dans un quartier de Romainville (Seine-Saint-Denis), un jeune interpelle bruyamment Dominique Voynet qui, imperturbable, distribue ses tracts à cadence soutenue. L'ancienne secrétaire générale des Verts était venue samedi matin soutenir la maire de Romainville, Corinne Valls, en campagne pour les élections cantonales. Communiste dissidente, cette dernière se présente avec le soutien des Verts, contre un candidat du PCF et un autre du PS. Soupçonnée par ses détracteurs notamment par l'actuel porte-parole des Verts Yves Contassot de rouler pour le PS en préparant la dissolution du parti écologiste au sein d'une gauche confédérée, Dominique Voynet veut montrer qu'elle ne se contente pas de courir les meetings derrière les éléphants socialistes.
Candidate à un fauteuil de sénatrice en Seine-Saint-Denis, elle jure que son «avenir politique» reste chez les Verts. A Romainville, l'ex-ministre de l'Environnement veut démontrer qu'elle peut aussi soutenir des candidatures purement écologistes. On l'a vue ces derniers jours en Bretagne et dans le Nord-Pas-de-Calais, deux régions où les Verts présentent des listes autonomes. «Là où les discussions ont été respectueuses des Verts, explique-t-elle, nous participons à des listes communes. Là où ça n'a pas été le cas, des listes autonomes sont présentées. A fond, tout le monde est d'accord pour dire qu'on est à gauche.»
Le secrétaire national Gilles Lemaire, antivoynétiste notoire