Menu
Libération

A Paris, les chiraquiens distribuent toujours les logements

Article réservé aux abonnés
En campagne, l'UMP utilise le contingent d'appartements de la préfecture à des fins électorales.
publié le 9 mars 2004 à 23h39

Un toit, une voix. L'UMP parisienne perpétue, semble-t-il, les mauvaises habitudes de l'ancien RPR municipal. Le parti chiraquien, comme lorsqu'il était aux commandes de la Mairie, octroie des logements en espérant pouvoir compter, en retour, sur la bienveillance électorale du nouveau logé. Boutés de l'Hôtel de Ville par le PS depuis 2001, les amis du président de la République utilisent les services de l'Etat pour poursuivre leur clientélisme.

Emplois fictifs. Dernier exemple en date : celui d'un habitant du XVIIIe arrondissement de Paris. Claude F., handicapé moteur, se déplace en fauteuil roulant. Il habite un deuxième étage dans le quartier de la Chapelle. Selon ses dires, l'ascenseur est souvent en panne. Une de ses amies, restauratrice dans le quartier, s'adresse tout d'abord à la mairie socialiste de l'arrondissement, qui demande un logement de la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP), avec un «accès facilité» nécessaire à sa condition de handicapé. L'amie alerte également un élu UMP, en goguette électorale dans sa brasserie. Il s'agit de Patrick Stefanini, conseiller régional d'Ile-de-France sortant et condamné le 31 janvier à un an de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs du RPR. Non candidat à sa propre succession, cet ex-conseiller de Juppé est cependant resté secrétaire départemental de l'UMP. C'est à ce titre qu'il adresse à l'amie de Claude F., une lettre à en-tête de la fédération de Paris de l'UMP : «Bertrand Landrieu, préfet de Paris e