Haro sur les 35 heures : sans attendre la remise du rapport de la mission parlementaire d'évaluation, l'UMP Patrick Ollier (Hauts-de-Seine), qui la préside, est parti hier en guerre contre les lois Aubry. «Ce qui est sûr, c'est que la réduction obligatoire du temps de travail a augmenté de 11 % le coût du travail et qu'elle a nui à la productivité», s'est-il plaint dans un entretien publié par le Figaro. Réaction immédiate des socialistes : c'est «une manipulation visant à préparer le terrain à une remise en cause systématique de la législation sur le temps de travail au lendemain des prochaines élections», a accusé Gaëtan Gorce (PS, Nièvre), ancien rapporteur de la loi à l'Assemblée nationale.
Soulagés.
Jusqu'ici, la polémique droite-gauche sur les 35 heures n'avait pas encore rebondi à l'occasion de l'actuelle campagne électorale. Un choix qui s'explique, à droite, par le souci d'éviter tout débat national qui risquerait de générer aux régionales un vote sanction contre le gouvernement. Et, à gauche, par le fait que Martine Aubry, qui fut longuement entendue par la mission parlementaire, est souvent bien seule à défendre ses lois sur la réduction du temps de travail (RTT). Plutôt soulagés que la question soit écartée des thèmes de campagne, les députés PS s'étaient contentés d'ironiser quand leurs collègues UMP avaient repoussé le vote sur le rapport de la mission d'évaluation à la mi-avril, soit après le second tour des régionales et cantonales.
En rouvrant le dossier à dix