Elodie au club hippique, Elodie chez les vieux, Elodie chez les handicapés : la campagne bat son plein. Elodie Gossuin, 23 ans, Miss France 2001 et future conseillère régionale de Picardie, promène avec application son sourire et ses minijupes. Placée en cinquième position sur la liste UMP-UDF, on parle plus d'elle que des projets régionaux des partis en compétition. Elle est sur toutes les chaînes, toutes les radios et finit par faire de l'ombre au chef de la droite picarde, Gilles de Robien, à l'origine de sa candidature. Dans l'entourage du ministre de l'Equipement, on s'inquiète : l'omniprésence de sa jolie colistière ne va-t-elle pas ringardiser sa campagne ? «Il se peut que ça déplaise dans les classes moyennes et supérieures, espérons au moins que ça marchera chez les plus modestes», lâche un élu de droite. Le député UMP Alain Gest est ouvertement sceptique : «S'ouvrir à la société civile, ça ne veut rien dire. Tous les élus sont issus de la société civile. Si on a honte, il faut faire autre chose.» Stéphane Housselier, maire UMP de Saint-Valery-sur-Somme, défend l'ex-Miss : «C'est un symbole de réussite, elle fait rêver et fait connaître cette élection.» Jérôme Bignon, tête de liste dans la Somme, ajoute qu'elle n'a rien d'une «potiche» et garde sa liberté de parole. Elle l'a prouvé en disant de Ségolène Royal, lundi sur RTL, qu'elle était «la femme politique [qu'elle] admire le plus». Et en se disant «gênée» par la présence, sur la liste UMP-UDF, de candidats qui av
Une ex-Miss plutôt «Royal»
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par Alain Auffray
publié le 10 mars 2004 à 23h40
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