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Libération

Soixante ans après, Attac rassemble les grands résistants

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L'association célèbre ce week-end l'anniversaire du programme du CNR.
publié le 11 mars 2004 à 23h41

Qui s'en souvient ? Il y aura soixante ans lundi prochain, soit le 15 mars, le Conseil national de la résistance (CNR) mettait la dernière main à son programme dans une France encore occupée.

Il s'agissait d'un manifeste pour la reconstruction du pays, en rupture avec le régime de Vichy bien entendu, mais aussi avec la IIIe République qui s'était écroulée lors de la débâcle. Ce programme prônait notamment «l'instauration d'une véritable démocratie économique et sociale», le «droit au travail», l'instauration du «plan», «la participation des travailleurs à la direction de l'économie», la création d'«une retraite pour les vieux travailleurs», ou encore un effort pour favoriser «l'accès à la culture». Petit à petit, ce programme fondateur du CNR est tombé dans l'oubli, après avoir été en partie appliqué par la IVe République dans la foulée de la Libération, en particulier dans trois domaines : la Sécurité sociale, la planification et les nationalisations.

Déterrer.

L'association Attac entend aujourd'hui le déterrer, dans l'intention de démontrer qu'une «autre voie est possible». Samedi et dimanche, au Palais des congrès de Nanterre, Attac rassemblera donc treize «grands résistants», du couple formé de Raymond et Lucie Aubrac à Jean-Pierre Vernant, en passant par Claude Alphandéry et Philippe Dechartre, tous signataires d'un appel à commémorer l'événement.

Mission.

Car, selon ces grands anciens, d'utiles parallèles peuvent être tirés entre l'époque de la lutte contre le nazisme et la