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Libération

En Paca, Raffarin cajole son camp pour vanter son bilan

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Il était hier à Marseille au côté de Muselier.
publié le 12 mars 2004 à 23h42

Marseille de notre correspondant

Jean-Pierre Raffarin pense que Renaud Muselier est «un de ces jeunes ministres parmi les plus courageux». Il a raison : inviter le Premier ministre pour un meeting régional, ça tient du courage. Est-ce Raffarin qui vient soutenir les candidats locaux, ou l'inverse ? D'ailleurs, la gauche se moque : «C'est le meilleur cadeau que la droite pouvait nous faire !»

Alors, devant les quelques milliers de personnes présentes hier à Marseille, le maire se sent d'abord obligé de prendre la défense de Raffarin : «Pourquoi la majorité aurait-elle des complexes ?», demande Jean-Claude Gaudin. Renaud Muselier, tête de liste UDF-UMP en Paca (Provence-Alpes-Côte d'Azur), y va de son coup de pommade pour ce «très grand Premier ministre» : «En ce moment, des méchants adversaires affichent "Muselier, fils de Raffarin". Ça me pose un problème. Je téléphone à ma mère...» Raffarin répond : «Renaud, je ne savais pas que c'était mon fils, mais quand j'ai vu sa maman, j'accepte. Je l'aime beaucoup. Je suis comme beaucoup de pères, fier de mon fils.» Rangez les mouchoirs.

Pro domo.

Après, Raffarin déroule son plaidoyer pro domo. Rappelle aux chercheurs : «L'avenir de la France, c'est l'intelligence, mais je dis aux chercheurs que je ne peux pas chercher de l'argent que je n'ai pas.» Il veut répondre «à tous ceux qui pensent qu'il y a régression sociale» : «Oui, il y a eu des difficultés», mais évidemment, c'est la faute des socialistes, responsables d'un «échec social». H