Toulouse de notre correspondant
Sa fille Florence figure en deuxième position sur la liste UMP des régionales en Haute-Garonne. C'est vers lui que se tournent tous les regards quand il se rend au Capitole pour l'hommage de la ville à Claude Nougaro. C'est encore son nom qui est prononcé à droite pour citer un candidat qui aurait pu «à tous les coups» reprendre la région aux socialistes... Dominique Baudis ne fait pas campagne, il est présent partout. En tout cas, le fantôme de l'ex-maire, qui avait aussi gouverné la région de 1986 à 1992, ne hante pas l'équipe du sortant socialiste Martin Malvy : «Il n'encombre que ses amis de l'UMP...»
Douste s'immisce.
Au jeu qui consiste à invoquer l'esprit de Baudis, c'est le candidat UMP Jacques Godfrain qui a commencé à faire tourner les tables : «Il m'a parlé de sa fille. Et je lui ai répondu qu'il fallait savoir mettre le pied à l'étrier des jeunes qui font leur preuve, que c'était entendu.» Florence Baudis a beau expliquer qu'elle n'a pas besoin de la bénédiction de son papa pour faire de la politique, Godfrain donne ainsi l'impression d'être dans les petits papiers dudit papa. A son tour, le secrétaire général de l'UMP et actuel député-maire de Toulouse, Philippe Douste-Blazy, s'empresse de recueillir un peu de cette huile sainte : le public toulousain soupçonne-t-il encore Dominique de battre froid à Philippe depuis l'affaire Alègre ? Quoique n'étant candidat à rien dans cette élection, Douste-Blazy se fait photographier négligemment