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Libération

Régionales : le scrutin étalé provoque un tollé

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Raffarin avait proposé qu'à l'avenir les élections ne se tiennent pas le même jour.
publié le 12 mars 2004 à 23h42

Jean-Pierre Raffarin déclenche la polémique. Formulée dans une interview à la Provence hier, sa proposition de réformer les élections régionales «pour qu'elles n'aient pas lieu le même jour dans toutes les régions» a suscité de nombreuses réactions négatives. Cette idée trotte dans la tête du Premier ministre depuis plusieurs mois, qui souhaite ainsi s'inspirer des modèles italien et allemand, deux pays où le fait régionalisme est beaucoup plus fort qu'en France.

Son projet, qui s'inscrit dans le droit-fil de ses ambitions décentralisatrices, aurait pour but, selon lui, de permettre «que le débat soit vraiment un débat régional et que l'on ne projette pas sur ce scrutin des considérations de politique nationale». Une arme à double tranchant. Le chancelier allemand Gerhard Schröder fait actuellement l'expérience désagréable de voir son mandat ponctué d'élections tests successives dans tous les Landër.

Cette sortie de Jean-Pierre Raffarin témoigne surtout de son inquiétude à deux semaines du premier tour du scrutin. Craignant de voir cette échéance se transformer en vote sanction contre sa politique, il ne cesse de marteler qu'il s'agit d'élections locales et non nationales. En vain. Selon un sondage Ipsos pour le Point, près d'un Français sur deux compte «exprimer son opposition à l'action du gouvernement».

François Hollande, premier secrétaire du PS, a accusé, hier, le Premier ministre de vouloir «disqualifier la rencontre électorale». «En votant le même jour pour toutes les ré