Lyon de notre correspondant
La semaine dernière, Gérard Leras, tête de liste des Verts en Rhône-Alpes, faisait étape à Bron. La ville de Jean-Jack Queyranne, chef de file socialiste pour les régionales. Une étape très symbolique, au cours de laquelle l'écologiste est allé rencontrer des habitants opposés à la destruction de leur barre, programmée par la ville. Leras avoue ne s'être «pas fait de religion» sur le sujet. Mais il n'a pu se priver d'une petite pique pour les socialistes : «Au minimum, il y a un problème d'écoute. Il n'est pas normal que ces gens n'aient jamais rencontré un élu local.» Comme dans les neuf autres régions où les Verts ont choisi l'autonomie au premier tour, il lui faut résoudre une double contrainte : se distinguer du PS pour glaner des suffrages ; mais sans aller trop loin, pour ne pas compromettre l'union au second. «Mais si j'aimais la simplicité en politique, je ne serais probablement pas chez les Verts», note-t-il.
Relations tendues. Jean-Jack Queyranne a trouvé la visite à Bron inélégante. Mais cette petite incursion n'est rien à côté des frictions dans d'autres villes de Rhône-Alpes. A Grenoble, socialistes et écologistes, qui gèrent la ville ensemble, se sont affrontés durement, au sujet des «écocitoyens», ces jeunes gens installés quatre mois dans les arbres d'un parc pour les sauver de l'abattage. Les Verts, qui étaient à leurs côtés, reprochent au PS d'avoir «envoyé la police». A Lyon, les salves sont parties plus tard. Etienne Tête a démis