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Libération

Chirac et l'UMP touchent le fond

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publié le 16 mars 2004 à 23h46

La droite à la peine. A une semaine du premier tour des régionales et des cantonales, la dernière livraison de notre baromètre Louis Harris-AOL-Libération (1) ne laisse rien présager de bon pour la majorité. Avec 44 % de bonnes opinions, soit un recul de 5 points, Jacques Chirac enregistre sa plus faible cote de popularité depuis sa réélection en 2002. Sa chute est surprenante, notamment parce qu'elle intervient après les attentats de Madrid, qui auraient pu conforter la justesse de ses positions sur l'Irak. Elle s'explique par plusieurs facteurs.

Juppé. Le Président continue de payer les conséquences du procès Juppé et de son implication personnelle dans la guéguerre interne à l'UMP entre le maire de Bordeaux et son rival Nicolas Sarkozy. Mais il est surtout plombé par Jean-Pierre Raffarin, souligne François Miquet-Marty, directeur des études politiques de l'Institut Louis Harris.

Avec seulement 36 % d'opinions positives, le Premier ministre ne parvient pas à récupérer des soutiens. Sa politique en matière d'emploi est rejetée par 75 % des Français. Près des deux tiers des personnes interrogées jugent également négativement son action dans le domaine de la recherche et de la santé publique. La sécurité reste le seul domaine sur lequel le gouvernement est crédité d'aller dans le bon sens (65 % des Français).

Autre signe inquiétant pour l'UMP : l'UDF reprend du poil de la bête. La posture de plus en plus agressive de François Bayrou semble servir son parti. 11 % des interrogés s