Mais à quoi joue Nicolas Sarkozy ? Ou plutôt: à quoi jouent les deux candidats de la droite en Ile-de-France avec le nom de Nicolas Sarkozy ? Engagé dans la campagne de son jeune collègue Jean-François Copé (UMP), le ministre de l'Intérieur continue de semer le trouble en refusant de démentir cette phrase répétée en boucle par l'UDF André Santini : «J'ai le soutien personnel de Sarkozy.» Cette ambiguïté a le don d'exaspérer Copé : «C'est de l'intox. Santini utilise de vieilles techniques politiciennes des années 1980. Pourquoi n'évoque-t-il jamais le nom de François Bayrou, qui est pourtant à l'origine de sa candidature ? C'est une arnaque assez incroyable...» Mais qui pourrait rapporter gros : les deux frères ennemis de la droite francilienne sont au coude à coude dans les sondages et la popularité de Sarkozy pourrait faire pencher la balance. Les deux listes étant promises à la fusion, chacun s'efforce de virer en tête au premier tour. A n'importe quel prix.

«Chèvre et chou». Dans l'entourage du candidat centriste, on fait valoir que Santini et Sarkozy se connaissent depuis trente ans, qu'ils sont tous deux élus des Hauts-de-Seine et qu'ils ont de nombreuses conversations privées. Ce serait l'une de ces entrevues qui aurait tout déclenché. «Ils se sont vus il y a un mois. Sarkozy a prévenu que son nom allait figurer sur les bulletins de vote de Copé, mais qu'André avait évidemment son soutien personnel. La preuve, c'est que Sarko n'a jamais démenti», raconte un proche de Sa