En Languedoc-Roussillon comme à Paris, la rumeur enfle : élu président de la région en 1998 avec les voix du FN, Jacques Blanc (UMP) préparerait un nouveau «gros coup» pour l'entre-deux-tours. Selon ces bruits, qui agitent son entourage des maires de droite de la région, mais aussi des candidats figurant sur ses listes , il pourrait proposer un rassemblement à tous ceux qui souhaitent barrer la route de la région à Georges Frêche (PS).
Sans prononcer le mot de fusion et sur la base de son seul programme, Jacques Blanc se verrait bien mener au second tour une liste rassemblant tous les anti-Frêche sur laquelle figureraient des membres du parti d'extrême droite. Pour s'attirer les bonnes grâces frontistes en 1998, Blanc avait déjà agité l'épouvantail Frêche.
Aujourd'hui, le candidat UMP dément avec fermeté toute tentation lepéniste. «Je ne discuterai avec personne et ne toucherai pas à ma liste entre les deux tours, a affirmé Jacques Blanc à Libération. C'est valable pour l'UDF comme pour le FN. Je l'ai dit d'emblée dans cette campagne et je m'y tiendrai. Il n'y a aucune ambiguïté.» Le leader régional du FN, Alain Jamet, qui rêve de sortir en tête du premier tour, est tout aussi catégorique : «On a raison de s'inquiéter et de se méfier quand on parle de Blanc... Je n'ai aucune vocation à être son supplétif dans ce scrutin. Nous n'avons eu que des expériences malheureuses avec lui depuis que nous l'avons fait élire en 1998.»
Paradoxalement, cette rumeur d'un rapprochement entre