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Libération

L'UMP blanchit ses moutons bruns

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publié le 18 mars 2004 à 23h48

A Toulouse, à Lyon

N'en parlons plus, la page est tournée. Hier soir, Jean-Pierre Raffarin était à Nîmes pour soutenir l'UMP Jacques Blanc, président de Languedoc-Roussillon, élu en 1998 avec les voix du FN. Jacques Chirac n'avait alors pas de mots assez durs pour condamner ceux qui pactisaient avec «un parti de nature raciste et xénophobe». Etaient visés, outre Jacques Blanc (DL), Jean-Pierre Soisson (UDF) en Bourgogne, Charles Millon (UDF) en Rhône-Alpes et Charles Baur (UDF) en Picardie. Six ans après, l'UMP s'est contentée de pousser, doucement, les deux derniers vers la sortie, en gratifiant au passage Millon d'une ambassade. La Realpolitik a fait le reste : en septembre, en déplacement en Bourgogne, Chirac avait placé Soisson au premier rang de ses auditeurs. Et Raffarin a préfacé le dernier livre de Jacques Blanc ; un homme qui, selon lui, «n'a manqué ni à ses engagements ni à ses amis». Dès lors, l'UMP a pu accueillir largement sur ses listes ceux qui ont géré leur région avec l'extrême droite depuis six ans. Et l'UDF n'a pas hésité à les accueillir sur des listes d'union en Rhône-Alpes et en Picardie. Tour de France du blanchiment des alliés du FN.

En Languedoc-Roussillon, l'UMP a recyclé toutes les brebis galeuses de 1998. Le président de la commission des finances de la région, Raymond Couderc, est tête de liste dans l'Hérault, devant les vice-présidents Stéphane Rossignol, Michel Roques et Alphonse Cacciaguerra. Dans l'Aude, les deux vice-présidents Michel Moynier