Quitte ou double. Héritière, en 2002, d'un parti traumatisé par le score historiquement le plus bas de son histoire (3,37 % des voix à la présidentielle), Marie-George Buffet parie qu'elle redonnera des couleurs au PCF à l'occasion des régionales. Mais la secrétaire nationale joue gros : faute de consensus dans le parti, elle a été contrainte de laisser les fédérations départementales conclure des accords à géométrie variable, de l'union avec le Parti socialiste (dans quatorze régions) à l'autonomie totale (dans huit régions).
C'est le cas en Ile-de-France, où Marie-George Buffet tire elle-même la liste baptisée la Gauche populaire et citoyenne en duo avec Claire Villiers, cofondatrice du mouvement de chômeurs AC ! et issue des réseaux Alternative citoyenne. Un semblant d'ouverture qui, sur le terrain, n'a pas forcément bien fonctionné. «Avons-nous fait les gestes suffisants (vis-à-vis des candidats non-communistes) ? s'interroge-t-on dans l'entourage de la secrétaire nationale. Il va falloir évaluer cela. Dans le quotidien de la campagne, ce n'est pas simple de travailler ensemble, avec des habitudes qui ne sont pas les mêmes.» Pour d'autres, l'amalgame n'a franchement pas pris. «80 %, pour ne pas dire 90 %, de la campagne sont faits par les communistes», assure un membre du conseil national. En revanche, pour les «citoyens», venus des rangs associatifs, altermondialistes ou syndicalistes (lire ci-contre), cette campagne duale est «positive, ne serait-ce que parce qu'elle a