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Libération

L'UDF se déchire dans le Gers

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280 des 340 adhérents ont quitté le parti après l'exclusion de leur président.
publié le 19 mars 2004 à 23h50

Toulouse de notre correspondant

Au soir du second tour des élections régionales, le 28 mars, l'UDF du Gers aura peut-être quelques élus à la Région de Midi-Pyrénées. Elle aura en tout cas perdu 280 de ses 340 adhérents. C'est le sort fait par les instances nationales du parti centriste à leur président, Pierre Dulong, qui les a décidés à renvoyer leur carte. La commission d'arbitrage et de contrôle du parti vient de lui signifier qu'il était suspendu de ses fonctions à la fédération... et exclu de l'UDF. «J'ai été viré parce que j'ai dénoncé une magouille, en bafouille l'intéressé. Que François Bayrou, qui critique l'absence de démocratie interne de l'UMP, commence par faire le ménage chez lui.»

De la difficulté d'établir des listes régionales sur la base des départements... «Ils n'ont rien compris», se désole Michel Valdiguié, tête de liste midi-pyrénéenne de l'UDF. L'affaire date de trois mois. En janvier, deux équipes UDF concurrentes du Gers établissent chacune une liste des noms qu'elles souhaitent voir figurer dans la course aux régionales. «Pierre Dulong se croit tout permis parce qu'il paie les cartes des adhérents qu'il recrute», dit un des concurrents de l'ex-président. «Ceux-là veulent obtenir par un coup de force ce que les urnes du parti ne leur ont pas donné», rétorque Dulong, convaincu d'avoir été exclu pour avoir dénoncé ces manoeuvres antidémocratiques.

«Mais non, tâche aujourd'hui de corriger Michel Valdiguié. Les uns et les autres ont peut-être cru que ma lis