Ils voyagent en TER ; c'est la Région qui les transporte. Voteront-ils pour autant dimanche ?
Les métallos licenciés, les abonnés aux Restos du coeur ne voyagent pas dans le TER à grande vitesse Lille-Dunkerque de 7 h 38, mardi. Vu de ce train, l'électeur du Nord-Pas-de-Calais va bien. En plus, il voyage dans la seule région de France où on trouve un TGV au (quasi) prix du TER, et il trouve ça «génial», et «très pratique». Avec une demi-heure de trajet, au lieu d'une heure et quart, on peut vivre à Lille et travailler à Dunkerque, sans risquer sa vie sur l'A25 cabossée. Une initiative de la Région. Justement Marc, 55 ans, chef comptable, votera «pour l'équipe en place, même si elle est de gauche et que ce ne sont pas mes opinions. On ne change pas une équipe qui fonctionne à peu près». Xavier, lui, votera pour les Verts. Trentenaire, cheveux ras, directeur d'une association d'«éducation à l'environnement», il les trouve «innovants. «Ils ne sont pas dans l'invective, mais dans l'explication, contrairement à ceux qui n'ont fait que s'opposer.» Allusion aux sept élus de Lutte ouvrière, qui votent souvent contre la majorité rose-rouge-verte. Il craint l'extrême droite, qui «utilise très très bien le sentiment d'abandon des petites gens». «A Metaleurop, les premiers sur place, c'était le FN.» Premiers, mais vite repartis, car virés manu militari par les ouvriers... Xavier est convaincu que la région est en train de «tourner la page de l'économie de main-d'oeuvre». «Les Verts sont