Un bébé Chirac à la tête de l'UMP. Pour prendre les rênes du parti et préparer la succession d'Alain Juppé, le bureau politique du parti chiraquien a entériné, hier, la nomination de François Baroin au nouveau poste de «secrétaire général délégué». Puisque le secrétaire général en titre, Philippe Douste-Blazy, vient d'être promu ministre de la Santé, et que le président Alain Juppé a annoncé son départ pour juillet, voici le député-maire de Troyes, 38 ans, seul aux manettes de l'UMP. Enfin, presque : le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, reste vice-président et jouera un rôle décisif dans l'élection du nouveau président, prévue à l'automne.
Usine à gaz. Outre la promotion de Baroin, évidemment cornaqué par l'Elysée, le bureau politique de l'UMP a aussi accouché d'une nouvelle usine à gaz : le «conseil politique». Présidé par Jean-Pierre Raffarin, un temps pressenti pour succéder à Juppé avant la défaite électorale, cet organisme inédit est censé améliorer les relations entre Matignon, le parti et les deux groupes parlementaires. D'où la présence de Jean-Louis Debré et Christian Poncelet, présidents respectivement de l'Assemblée nationale et du Sénat, aux côtés de l'actuel trio dirigeant : Juppé, Gaudin et Douste-Blazy. Sans oublier, bien sûr, le «ministre d'Etat» Nicolas Sarkozy, les deux présidents de groupes parlementaires et le petit dernier, François Baroin, ancien journaliste, jusque-là porte-parole de l'UMP.
La nouveauté, c'est que Juppé semble être en train de déve