Nicolas Sarkozy va faire connaissance avec son premier conflit social et tente de le déminer en urgence. En tant que ministre en charge du dossier EDF-GDF, c'est bien lui qui sera visé lors de la journée de grève et de manifestation des électriciens et gaziers, demain.
Toutes les organisations syndicales sont dressées contre le projet de loi actuellement au Conseil d'Etat, qui prévoit non seulement le changement de statut des deux entreprises publiques pour permettre une future ouverture du capital au privé, mais aussi la réforme du régime des retraites des agents, ainsi que les conditions d'ouverture du marché de l'électricité d'ici 2007.
Un dossier «difficile» selon son entourage. D'autant qu'il a été un peu pourri par son prédécesseur. Pour tous les syndicats, Francis Mer avait manqué à ses engagements en fondant dans le même texte la réforme des retraites et celle du statut des entreprises. Le 30 janvier, Francis Mer, dans un entretien à Radio Classique, avait même cité EDF et GDF comme privatisables. Résultat : la journée d'action de demain s'annonce dure, avec coupures de courant l'appui.
Hier, à l'Assemblée nationale, Nicolas Sarkozy s'est essayé à une opération séduction : «Je vais prendre deux engagements, a-t-il déclaré à l'Assemblée nationale. Le premier engagement est très important : le statut des agents d'EDF et de GDF ne sera pas modifié.» «Je dis une deuxième chose, dans la foulée de ce qu'a dit le Premier ministre : EDF-GDF ne sera pas privatisé. En revanche, n