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Libération

Daniel Simonpieri, ex-FN et ex-MNR, soluble dans la droite

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Le maire de Marignane rejoint le groupe UMP-UDF au conseil général.
publié le 8 avril 2004 à 0h09

Marseille, de notre correspondant.

Cela s'appelle un recyclage en règle. Daniel Simonpieri, maire extrême droite de la ville de Marignane, a rejoint le groupe UMP-UDF au conseil général des Bouches-du-Rhône. C'est arrivé le 1er avril, mais ça n'a rien d'une blague. Les plus cyniques y verront une bonne nouvelle: au bout du compte, ça fera un canton et une ville de moins pour l'extrême droite. En théorie.

La droite locale n'y voit, elle, aucune malice. Car l'édile (ex-FN, ex-MNR) a, à ses yeux, obtenu un certificat de virginité. En s'écartant publiquement des thèses qu'il a toujours professées ? Que nenni : en gagnant, au second tour des cantonales le 28 mars, contre un candidat FN. Le premier facho qui bat l'autre n'est plus facho, voilà la règle qu'explique Bruno Genzana, président du groupe UMP-UDF : «A partir du moment où [Simonpieri] a battu un candidat d'extrême droite, il n'est plus d'extrême droite, car il a rassemblé au second tour les électeurs sur des valeurs républicaines.»

Un 21 avril au carré. La ficelle paraît grosse. Mais, dans cette cantonale, l'éclatement des candidatures de gauche a provoqué un 21 avril au carré. Au second tour, n'étaient qualifiés qu'un candidat d'extrême droite (le candidat FN) et un candidat... d'extrême droite (Simonpieri). Si bien que, catalogué DVD (divers droite) ou DVEXTD (divers extrême droite), ce dernier a été réélu avec 72,75 % des voix, meilleur score du département.

Un tel enracinement local ne pouvait laisser la droite indifféren