Un club européen modestement baptisé Inventons demain ; un site Internet pudiquement intitulé jacklang. net (encore en construction) ; un Forum mondial de l'intelligence discrètement programmé à São Paulo ; une petite série de déplacements en France et à l'étranger, et, même, un sobre 100 minutes pour convaincre, hier soir sur France 2. Bien sûr, Jack Lang aurait préféré que l'émission se tienne à la rentrée. Bien sûr, l'ex-ministre de l'Education aurait souhaité faire toutes ces annonces à l'automne. Mais le calendrier se précipite, alors «tant pis». C'est le printemps, le moment «de l'efflorescence, de la prodigalité». Lang bourgeonne et n'en finit pas de préparer sa «rencontre avec le pays». La présidentielle, il en sera «d'une façon ou d'une autre, en première ligne».
«Résistance». Un peu marri que François Hollande tire la couverture à lui pour personnaliser la victoire du PS, Lang a profité des deux mois de campagne pour «faire des rencontres», (ré)activer ses réseaux. «C'est facile : les gens viennent vers moi.» Porte-parole national autodésigné, le député du Pas-de-Calais n'a pas ménagé ses efforts. Il a même demandé au Premier secrétaire de se rendre dans les «régions difficiles» entre les deux tours. Ça a rigolé partout pour la gauche et... pour lui. Ainsi, le 25 mars à Reims, aux côtés du candidat PS Jean-Paul Bachy, il haranguait un gros millier des futurs profs de gym en grève : «Vous êtes l'avant-garde, il faut faire en sorte que les étudiants des autres discipl