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Libération

Les socialistes étalent leurs divisions sur l'Europe

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Le débat ressurgit avec la réunion des minoritaires, samedi, à Paris.
publié le 10 avril 2004 à 0h11

La campagne régionale n'aura été qu'une parenthèse. Les socialistes, pendant les semaines qui ont précédé les 21 et 28 mars, ont mis sous l'éteignoir leur différend sur l'Europe. Il va resurgir samedi à Paris. Les deux courants minoritaires, le Nouveau Parti socialiste d'Arnaud Montebourg et Vincent Peillon et le Nouveau Monde d'Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon, tiennent un «grand rassemblement national» pour présenter un texte intitulé : «Europe : sortir de l'impasse, construire un nouvel horizon». Hostiles à la Constitution européenne initiée par Valéry Giscard d'Estaing et à l'orientation libérale de l'UE, leur plate-forme commune a vocation de servir aussi de contre-proposition au texte rédigé par Pierre Moscovici, secrétaire national aux questions internationales. L'ancien ministre des Affaires européennes de Lionel Jospin propose «une ambition socialiste pour l'Europe». Il le présentera le 17 avril, lors d'une convention nationale consacrée à l'Europe. Ce jour-là seront ratifiées également les têtes de listes pour le scrutin européen. D'ici là, minorités et majorité chercheront comme le dit Moscovici «une double synthèse», sur le fond comme sur les listes. Première tentative de rapprochement : mardi. Le premier secrétaire du PS, François Hollande, paraît décidé à éviter que la campagne européenne gâche la victoire du 28 mars. Faire du scrutin européen un troisième tour anti-Raffarin suppose une condition : que les socialistes eux-mêmes tirent dans le même sens. S