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Interview

Roselyne Bachelot : «Quand quelqu’un parle vrai, on s’étonne»

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Roselyne Bachelot, ancienne ministre de l’Ecologie, revient sur son éviction
publié le 10 avril 2004 à 0h11

Roselyne Bachelot est ancienne ministre de l’Ecologie et du Développement durable, aujourd’hui conseillère régionale des Pays de la Loire. Pour Libération, elle revient sur son départ du gouvernement.

Quand avez-vous appris que vous ne feriez pas partie du nouveau gouvernement ?

Mercredi 31 mars en fin de matinée. C'est le Premier ministre qui m'a appelée pour me le dire. Comme il y avait un gros remaniement dans l'air, je me doutais que je pourrais être touchée.

Comment avez-vous pris cette nouvelle ?

Ce n'est jamais un bon moment. On ne va pas se payer de mots. Il y a un très joli film de Zabou Breitman, Se souvenir des belles choses. C'est ce que j'essaie de faire, me souvenir des belles choses.

Avez-vous ressenti un sentiment d'injustice ?

«C'est injuste, mais c'est comme ça. Il faut un changement.» C'est ce que m'ont dit Jean-Pierre Raffarin et Jacques Chirac. C'est une maigre consolation ! Je l'ai ressenti comme ça également.

Avez-vous eu l'impression d'être virée ?

Les deux raisons pour lesquelles on est généralement viré, c'est lorsqu'on a échoué à une élection ou si on a échoué dans la politique qui nous a été confiée. Sur le premier point, j'ai été la seule ministre à obtenir la majorité absolue dans mon département. C'est à croire que c'est cela qu'on ne m'a pas pardonné. Je plaisante, bien sûr... Sur le second point, j'ai la conviction de laisser un ministère apaisé.

En dépit des multiples polémiques à votre sujet, vous semblez contente de votre bilan...

Parfaitement. En d