Avant, c'était : «Haro sur le baudet !» Mais, depuis le 28 mars, le baudet s'est mué en pur-sang. Et, de ce fait, les minoritaires du PS 40 % du parti - sont obligés de composer avec François Hollande, plutôt que de lui tomber dessus comme ils n'auraient pas manqué de le faire en cas de résultat médiocre aux élections régionales et cantonales. Ce changement d'attitude était manifeste ce samedi à Paris où 1 500 militants camarades d'Henri Emmanuelli réunis dans Nouveau Monde (NM), fans d'Arnaud Montebourg coalisés dans le Nouveau Parti socialiste (NPS), et partisans de Marc Dolez fédérés dans sa Force militante (FM) participaient au «grand rassemblement national» sur l'avenir de l'Europe.
Usant d'accents toniques différents, cette «petite troupe opiniâtre, coriace et rebelle» (dixit Jean-Luc Mélenchon) a redit «non» à l'élargissement, «non» à la Constitution Giscard, mais «oui» à un référendum interne sur le sujet, «oui» à une assemblée européenne élue le 13 juin, transformée en «constituante» et, enfin, «oui» à une «République européenne». Une ligne quelque peu éloignée de celle tenue par la majorité du PS. Le député de la Nièvre, Christian Paul (NPS), veut croire que ce texte est «additif et non alternatif à celui de la direction». Selon lui, un compromis pourrait être ainsi trouvé mardi et mercredi lors des négociations entre direction et opposition.
Course. Ce qui n'empêche pas les «minos» de faire les gros yeux à la «majo». Et, singulièrement, à sa composante «social