Pendant la manoeuvre, les consultations continuent. Tandis que la majorité UMP tente d'obliger les socialistes à choisir entre soutenir ou combattre la réforme de la Sécu (lire ci-contre), le ministre de la Santé a commencé hier à recevoir les partenaires sociaux. Philippe Douste-Blazy a ainsi rencontré dans la matinée François Chérèque (CFDT) et Jean-Claude Mailly (FO), suivis en fin d'après-midi par Bernard Thibault (CGT). Aujourd'hui, il doit poursuivre avec la CFTC et la Mutualité, avant de recevoir demain les artisans de l'UPA, de la CGPME, puis les cadres de la CFE-CGC. Douste-Blazy achèvera mardi son tour d'horizon avec le président du Medef, Ernest-Antoine Seillière.
A la différence de ce qui s'était passé l'an dernier pour la réforme des retraites, la CFDT est cette fois très dubitative sur la capacité du gouvernement à mener la réforme. Alors que FO se montre plus optimiste. Son nouveau secrétaire général, Jean-Claude Mailly, s'est ainsi réjoui d'avoir «commencé à discuter sérieusement, y compris des questions liées au financement», même si «cela ne préjuge pas de la suite».
Son homologue de la CFDT craint au contraire «que le ministre veuille enfermer» les syndicats dans un débat portant «uniquement sur la gouvernance», «sans aborder ce qui semble essentiel, c'est-à-dire : est-ce qu'on aura demain une assurance maladie où tout le monde est couvert à 100 %, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui». «Quelles vont être les mesures financières de remboursement ou de dérembo