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Libération

Autant d'exceptions que de statuts

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Les limites d'âge ont déjà disparu à La Poste, à France Télécom, pour les enseignants, etc.
publié le 16 avril 2004 à 0h14

Les limites d'âge pour l'accès aux concours externes forment un véritable labyrinthe. En théorie, elles s'échelonnent de 28 ans à 40 ans pour les cadres A (au-delà de la licence) et à 45 ans pour les catégories B et C, toutes édictées par décret, et non par la loi, ou par le statut général de la fonction publique créé en 1946 par un certain Maurice Thorez. Mais de nombreuses exceptions existent déjà. Depuis 1989, la limite d'âge a disparu pour les enseignants, soit près de la moitié des effectifs de la fonction publique d'Etat. Les mères de trois enfants et plus, les veuves et veufs, les divorcé(e)s et les non remarié(e)s y échappent aussi, comme les personnes handicapées et certains sportifs de haut niveau. Dans la fonction publique territoriale, seuls les conservateurs des bibliothèques ou du patrimoine font l'objet d'une mesure d'âge qui a disparu à La Poste et France Télécom. L'Ena a diversifié ses règles : 28 ans pour le concours externe, 35 ans pour le concours interne et 40 ans pour la «troisième voie», celle qui cherche à attirer des compétences venues du privé, de la politique ou du syndicalisme.

Mais il existe une véritable barrière à l'entrée des quadragénaires dans la fonction publique, soulevée hier par le député socialiste Jean-Pierre Dufau : la constitution d'une retraite. Même après la réforme de 2003, il faut encore quinze années au minimum pour prétendre à une pension de l'Etat. Résultat, il est fortement déconseillé aux plus de 45 ans de prétendre servir la