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Libération

La fonction publique entre dans un nouvel âge

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publié le 16 avril 2004 à 0h14

Plus de limite d'âge pour intégrer la fonction publique. Hier matin, à l'Assemblée nationale, la majorité a adopté une proposition de loi du député UMP de Loire-Atlantique, Serge Poignant : par un article unique voté par la majorité, le texte annule toutes les limites d'âge nécessaires pour participer aux concours de la fonction publique. En apparence, la majorité UMP-UDF pourrait se targuer de remettre à l'endroit ce qui semble à l'envers. En effet, à l'heure où l'objectif du gouvernement est d'allonger la durée de vie au travail, le marché du travail, lui, fonctionne à l'inverse : les entreprises ont tendance à se séparer des salariés les plus âgés (à 56 ans, la moitié des salariés ne sont plus en activité), alors que les limites d'âge dans la sphère publique empêchent d'intégrer de nouveaux fonctionnaires, en pratique à partir de 40 ans.

«En service actif». C'est sur ce constat que s'appuie Serge Poignant, qui souhaite «faire une place plus grande aux secondes carrières des salariés» dans la fonction publique. Il cite des exemples : pas d'accès au concours au-delà de 31 ans pour les chargés de recherche, au-delà de 45 ans pour les inspecteurs du permis de conduire, etc. La proposition de loi prévoit donc de réserver la notion de limite d'âge aux fonctionnaires dits «en service actif», c'est-à-dire principalement les policiers, les pompiers et certains douaniers.

Un texte simple, d'apparence consensuelle, voire sociale, en somme. Mais c'est plutôt un bâton que l'UMP a jeté d