Menu
Libération

Douste traîne des pieds pour quitter Toulouse

Article réservé aux abonnés
Maire et ministre, il fait fi de la règle chiraquienne.
publié le 17 avril 2004 à 0h16

Toulouse, de notre correspondant.

«Il ne pouvait pas quitter la mairie de Toulouse avant la visite de la reine d'Angleterre.» Ce vieux camarade de classe de Philippe Douste-Blazy précise sa pensée : «Il était trop important pour lui de tenter d'apparaître dans Paris-Match en train de l'accompagner.» Elisabeth II est repartie outre-Manche et l'hôtel de ville ne sait toujours pas quand son Premier magistrat se pliera à la règle chiraquienne de non-cumul des fonctions de maire et de ministre. Ce sera «le temps venu», explique l'intéressé. «Il ne partira pas», en déduit un conseiller municipal UMP. «S'il devait rester, je n'y verrais aucun inconvénient», commente pour sa part l'adjoint UMP ex-PR, Serge Didier, candidat parmi d'autres à son éventuel remplacement. En attendant, l'administration municipale a des états d'âme. «Le cabinet du maire est en stand-by, juge un directeur de cette administration. Plus rien n'y est entrepris. Ça finit par devenir fatigant.»

Et pourtant la ville tourne : les chantiers du métro continuent d'éventrer son centre, et les boulangers de cuire leurs baguettes. La question du remplacement du maire ne perturbe pas les Toulousains. Douste-Blazy pourrait aussi profiter de ce que l'Elysée et Matignon ont d'autres chats à fouetter pour passer entre les gouttes de la règle anticumul.

Comme Hubert Falco, qui avait pu rester maire de Toulon sous Raffarin 2 au motif que sa ville restait sous la menace du FN, Philippe Douste-Blazy pourrait négocier une dérogation