On ne change pas une méthode qui gagne. François Hollande, pendant la campagne des élections régionales et cantonales, n'avait qu'un mot à la bouche: union. Union des socialistes et union de la gauche. Pour les élections européennes du 13 juin, le premier secrétaire du Parti socialiste sait que les Verts et les communistes auront leurs propres listes. Il lui reste donc à sauver l'unité des socialistes. Ce à quoi il s'emploiera ce samedi, à l'occasion d'une convention nationale consacrée à l'Europe et à la constitution des listes pour le scrutin de juin.
Depuis la bagarre interne qui a précédé le congrès de Dijon de mai 2003, le Nouveau Parti socialiste (NPS) d'Arnaud Montebourg et Vincent Peillon et le Nouveau Monde d'Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon, les deux courants minoritaires du PS, défendent une ligne très critique à l'égard de l'orientation jugée trop libérale de la construction européenne. Les discussions sur le projet de Constitution dite «Giscard» ont aussi semé le trouble au sein d'un parti jusqu'ici très attaché à la construction européenne. Les minorités sont contre. La majorité, de Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry à François Hollande et Laurent Fabius, est plus ou moins pour.
Texte alternatif. Malgré ces divergences, le rendez-vous de ce week-end, à l'Assemblée nationale, devrait déboucher sur un compromis. Sauf surprise à l'issue d'une ultime réunion vendredi soir, un seul texte sera soumis au vote. Rédigé par Pierre Moscovici, le secrétaire nation