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Libération

Raffarin ne veut plus de passe-droit pour le cumul des mandats

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Peu favorable à ce principe, le Premier ministre a dû s'y rallier.
publié le 17 avril 2004 à 0h16

Tous à la toise. Cette fois-ci, aucune entorse à la règle du non-cumul pour les ministres ne saurait être tolérée. Jean-Pierre Raffarin l'a expliqué clairement aux membres de son nouveau gouvernement. Ils ont un mois pour s'y conformer. En 2002, Jacques Chirac avait imposé ce principe à un Raffarin plutôt sceptique. Le Premier ministre estimait que les ministres devaient garder un ancrage local mais s'était rallié à la position du chef de l'Etat. La règle avait néanmoins souffert deux exceptions. Hubert Falco, maire de Toulon, avait eu droit à une dérogation. Pour avoir repris sa ville au Front national un an plus tôt, il avait pu continuer à la gérer directement pour consolider sa conquête. Il devra y renoncer dans les semaines qui viennent. «Si tu veux rester au gouvernement, il faut que tu laisses ton fauteuil de maire», lui a dit Raffarin. Contre un titre de ministre délégué aux Personnes âgées, plus prestigieux que celui de secrétaire d'Etat qu'il avait jusqu'alors, Falco a accepté de lâcher sa ville. «Ça ne l'enchante pas mais il obtempérera», promet un de ses proches. Autre cas, celui du Guyanais Léon Bertrand, qui n'avait pas été obligé d'abandonner la mairie de Saint-Laurent-du-Maroni, au motif que «c'est à l'autre bout du monde». Il semble encore traîner des pieds mais son cabinet assure qu'il se «conformera à la règle si on le lui demande».

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