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Libération

Compromis socialiste contre l'Europe libérale

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publié le 19 avril 2004 à 0h16

Il y a bien sûr des listes avec quelques noms dessus (lire ci-contre). Mais le conseil national du Parti socialiste a aussi accouché, samedi, d'un long texte définissant «une ambition socialiste pour l'Europe». Alors que la construction européenne constitue depuis l'origine une clé de voûte de son projet, le PS a rarement été aussi divisé sur le sujet. Les socialistes ont pourtant réussi à adopter un texte à la quasi-unanimité. Ce miracle tient à une volonté farouche d'afficher leur unité trois semaines après leur éclatante victoire aux régionales.

Ce texte donne donc la tonalité de la campagne des européennes du 13 juin, que Hollande veut transformer en troisième tour anti-Raffarin. Il offre aussi une base aux débats qui se poursuivront après le scrutin, notamment sur la question décisive de la Constitution européenne. Et il aura vocation à resservir quand le PS se penchera sur son projet présidentiel. Retour sur quelques points essentiels du texte, rédigé par la direction mais amendé par les deux courants minoritaires, très critiques à l'égard de la construction d'une Europe trop libérale.

Le contexte

Pour conjurer les attaques sur un texte qui en devrait plus à l'euphorie issue des régionales qu'à un véritable projet de long terme, les socialistes précisent d'emblée que «le combat pour une Europe unie, forte et solidaire n'est pas [pour eux] un projet de circonstance». Qu'il ne varie pas «en fonction des conjonctures heureuses et des moments difficiles. Il fait partie de not