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Libération

Au FN, la bande à Marine Le Pen condamnée à faire profil bas

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Ses piètres performances aux régionales ravivent les tensions avec Gollnisch.
publié le 20 avril 2004 à 0h17
(mis à jour le 20 avril 2004 à 0h17)

Une mise sur orbite manquée. Les trentenaires du Front national, regroupés autour de la benjamine des filles du chef, Marine Le Pen, misaient sur les élections régionales pour asseoir leur influence. Mais la jeune garde frontiste a raté sa percée, alors que les vieux crocodiles ont tenu leurs positions. Résultat, ces derniers, pour la plupart soutiens du délégué général du FN, Bruno Gollnisch, reprochent à leurs rivaux d'avoir bradé les «fondamentaux» du parti d'extrême droite au profit d'un lepénisme plus présentable qui ne rapporte aucun dividende dans les urnes.

Gadin le plus spectaculaire, celui de Marine Le Pen elle-même qui n'a recueilli que 12,26 % des voix en Ile-de-France (contre 16,4 % pour le FN en 1998). «Comme quoi il ne suffit pas d'apparaître dans les médias pour faire une bonne élection, ironise Bruno Gollnisch. Dans les régions, ce serait même plutôt l'effet inverse.» Samuel Maréchal, beau-frère de Marine Le Pen, n'a, lui, pas passé la barre des 10 % dans les Pays de la Loire. Olivier Martinelli, le jeune directeur de cabinet de Le Pen, en Corse, comme Patricia Gibeau, proche du clan de Marine Le Pen, en Limousin, ont dû également se retirer dès le premier tour. Seul Louis Aliot, tête de liste en Midi-Pyrénées et directeur de campagne de Marine Le Pen, a sauvé les meubles en progressant de 10 000 voix entre les deux tours sans atteindre pour autant la performance qu'il espérait.

Concurrence

Le Pen a fait mine de ne pas voir la contre-performance de sa fille. Il a