Quasi absent des régionales et des cantonales, malgré une vibrante défense des départements, le Parti des travailleurs (PT) espère faire (un peu) parler de lui à l'occasion des européennes. A l'écart du Pacs LO-LCR, le troisième parti trotskiste a annoncé hier, par la voix de son secrétaire général et porte-parole Daniel Gluckstein, qu'il présentera le 13 juin des listes dans les sept grandes régions métropolitaines, mais pas dans les DOM-TOM.
Le Parti des travailleurs entend ainsi réaffirmer son rejet du traité de Maastricht et de ses conséquences. «Le Parlement et la Commission européenne ne sont que des institutions frelatées et non démocratiques qui n'ont pour but que d'arracher aux travailleurs l'ensemble de leurs droits et de leurs acquis», a asséné hier le leader lambertiste. Cette campagne, le PT la mènera, comme d'habitude, seul et contre tous : contre Maastricht, donc, mais aussi contre le Parlement, contre la Commission, contre la Constitution européenne, bref, «contre l'Union européenne» !
Tout au long de la campagne du PT, il sera aussi beaucoup question de la Sécurité sociale et de la sauvegarde de l'assurance maladie. Car, pour Daniel Gluckstein, «le traité de Maastricht, en reconnaissant le droit à la concurrence dans tous les domaines, ouvre aux entreprises d'assurance privée le droit de gérer les remboursements. C'est donc une remise en cause de notre système de santé qui se doit d'appartenir aux travailleurs». Renvoyant dos à dos les propositions du gouverne