Secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet publie aujourd'hui un livre, Un peu de courage ! (1), dans lequel elle revient sur la participation des communistes au gouvernement Jospin et trace les grandes lignes de son ambition pour son parti.
Vos bons scores aux régionales, c'est un ultime sursaut avant liquidation ou l'amorce d'un redressement ?
Je suis lucide. Nos résultats aux cantonales sont plus contrastés. Cela dit, sur une démarche de rassemblement, on constate un début de redressement. Nous étions devenus un parti comme les autres et nous ne portions plus la voix du monde du travail. Les gens ont considéré que nous n'avions plus d'existence crédible. Après le 21 avril 2002, nous avons repositionné le parti à la fois comme un parti révolutionnaire, dans le sens où il veut transformer la société, et un parti qui donne mieux à voir son projet communiste. Entre une extrême gauche cantonnée dans une position de refus et une gauche sociale-démocrate, nous avons occupé le terrain d'une gauche de transformation sociale. Notre redressement vient de notre capacité à allier mouvement social et perspective politique, à joindre la rue aux urnes, les luttes aux institutions.
Le PCF a surtout asséché l'extrême gauche et rabattu ses voix vers le PS.
Ce qui nous démarque de l'extrême gauche, c'est que nous pensons que c'est la gauche tout entière qu'il faut bousculer. Je ne pense pas qu'il y aura une alternative politique en divisant la gauche ou qu'on puisse créer un pôle à l'extér