Menu
Libération

L'UMP en plein naufrage lance son plan de sauvetage

Article réservé aux abonnés
publié le 22 avril 2004 à 0h18

Des «morts» par centaines après les élections régionales. Des anciens ministres en déshérence plein les bras. Des militants écoeurés. Une base électorale qui ne comprend pas quel est le cap... Depuis sa déroute électorale de la fin mars, l'UMP est à la dérive. L'onde de choc est telle que la grogne remonte de toutes les fédérations. «Les gens sont excédés par le maintien de Raffarin et le faux départ d'Alain Juppé. Ils rêvaient d'un parti efficace et ouvert, ils se retrouvent avec une machine à perdre, verrouillée de surcroît. Si rien ne change et que nous perdons les élections européennes, ce ne sera plus une fronde mais une révolution», pronostique un haut responsable du parti.

Casse-pipe. A ce jour, moins de 30 % des militants auraient renouvelé leur adhésion, selon des sources internes, alors que le corps électoral qui votera au congrès de novembre sera arrêté le 30 juin. Pour tenter de stopper cette descente aux enfers et éviter l'implosion du parti, le toujours patron de l'UMP, Alain Juppé, a relancé l'idée d'instaurer des courants entre les sensibilités libérales, centristes, gaullistes...

Il a surtout confié les rênes du parti à son nouveau secrétaire général délégué, François Baroin, 38 ans, député-maire de Troyes (Aube) et filleul de Jacques Chirac. Investi d'une mission de six mois pour remettre l'UMP sur les rails, il s'est fixé trois objectifs : préparer les élections européennes de juin ; assurer la relève après le retrait de Juppé annoncé pour début juillet ; pr