Bruxelles (UE) correspondance
Ragaillardis par leur succès aux régionales, les socialistes français sont décidés à imprimer leur marque sur le VIe congrès du Parti socialiste européen (PSE) qui se tient samedi à Bruxelles pour élire un nouveau président, succédant au Britannique Robin Cook, et lancer la campagne des élections européennes. La grand-messe est boudée par les poids lourds Tony Blair, Gerhard Schröder et José Luis Zapatero. Qu'à cela ne tienne, François Hollande est bien là pour redonner le moral aux socialistes. Même si seuls quatre des quinze pays de l'Union ont un Premier ministre social-démocrate.
Alors que le PSE n'est aujourd'hui qu'une superstructure de concertation entre chefs de parti, les Français ambitionnent de le transformer en véritable parti politique. Raison pour laquelle le PS juge fondamental le duel qui oppose l'ancien syndicaliste danois Poul Nyrup Rasmussen et l'Italien Giuliano Amato, ex-vice-président de la Convention sur la Constitution européenne, pour la présidence du PSE. «Pour la première fois il y a deux candidats, pour la première fois tout n'est pas bouclé à l'avance», insiste le député européen Harlem Désir. Dans cette bataille incertaine, les Français et les «petits pays» ont choisi Rasmussen, qui s'est engagé à réformer le PSE, quand les Allemands, les Espagnols et les Britanniques préfèrent l'ancien Premier ministre italien. «Notre candidat va peut-être perdre, mais l'intérêt c'est qu'il y aura eu un débat», souligne le socialiste