Washington de notre correspondant

Le voilà ! Tel un prince, Nicolas Sarkozy a débarqué vendredi en fin de matinée à l'aéroport de Washington-Dulles, dans un avion officiel, accompagné de sa femme-conseillère, Cécilia, et de plus d'une demi-douzaine de gardes du corps. Le numéro 2 du gouvernement ne reste que deux jours dans la capitale américaine, mais ce sont deux journées royalement remplies. Officiellement, il a traversé l'Atlantique pour rencontrer ses homologues ministres des Finances, dans le cadre des réunions printanières du FMI et de la Banque mondiale (lire aussi page 20). Mais la tournée qu'il s'est organisée n'a rien d'une visite de routine.

Médaille. Il a d'abord été reçu vendredi à déjeuner par l'American Jewish Committee (AJC), qui lui a remis une médaille pour son action contre l'antisémitisme en France. Le directeur général, David Harris, l'a introduit par un panégyrique : «Un homme de charisme, de vision, de courage, de dynamisme...» En costume à fines rayures, le ministre des Finances s'est dit, lui, fier d'avoir été surnommé «Sarkozy the American» par certains journalistes français. Il s'est ensuite fendu d'un éloge de la «discrimination positive» en vigueur aux Etats-Unis, un concept à propos duquel il a polémiqué avec Jacques Chirac à l'automne dernier. Il a ensuite assuré que la France était «absolument déterminée à combattre l'antisémitisme». L'assistance s'est levée pour applaudir sa prestation d'une quinzaine de minutes en anglais, et Sarkozy a filé à