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Libération

Son conseiller met Raffarin dans une mauvaise passe

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publié le 24 avril 2004 à 0h20

Série noire à Matignon. Après avoir perdu les élections, Jean-Pierre Raffarin a dû se séparer en catastrophe de son plus proche conseiller, le grand manitou de sa communication, Dominique Ambiel, interpellé dans la nuit de lundi à mardi en compagnie d'une prostituée mineure, comme l'a révélé le Monde dans son édition datée de samedi. A l'issue d'un entretien «douloureux» vendredi entre les deux hommes, selon un de leurs proches, les services du Premier ministre ont annoncé le départ d'Ambiel dans un communiqué laconique. Ce dernier a décidé de démissionner après que le parquet de Paris l'a convoqué le 7 juin devant le tribunal correctionnel pour outrage à agent et pour avoir «sollicité, accepté ou obtenu, en échange d'une rémunération, des relations de nature sexuelle de la part d'un mineur qui se livre à la prostitution, y compris de façon occasionnelle». Un délit passible de trois ans de prison et 45 000 euros d'amende. «Il est anéanti, explique son avocate Julie Jacob à Libération. Dominique Ambiel jure son innocence, il n'a jamais vu de prostituées de sa vie. Pour lui, il s'agit d'une affaire Baudis bis. On cherche à l'abattre, il s'est fait piéger, c'est une manipulation.» Assommé par un épisode qu'Ambiel qualifie pudiquement d'«incident», l'entourage du Premier ministre n'a pas voulu commenter cette «histoire privée». Il s'est contenté d'annoncer le remplacement du partant par un fidèle, Vincent de Bernardi, conseiller technique chargé des études et membre du club Dial